les pensées anarchiques et pas communes d'un mec banal

     Cela fait un sacré bon moment que j'ai rien écrit. De l'eau est passé sous les ponts. Des évènements se sont produits, plus ou moins bons, mais cela dépend bien sur du point du vue où l'on se place.

     Ces derniers temps, je tente de ne plus stagner socialement. L'insertion dans la vie active n'est pas chose aisée et évidemment ce n'est pas le milieu artistique qui va payer mes futures factures et cela je m'en suis rendu compte depuis un petit moment déjà.

     Je rêve de plus en plus d'indépendance. Plus le temps passe et plus j'ai l'impression que son accession me semble ardue par la bride familiale qui m'est attachée aux fesses et dont j'ai l'impression qu'elle se tend de jour en jour, alors qu'arrivé au point où j'en suis elle devrait logiquement se relâcher, du moins c'est là, à mon sens, le juste ordre des choses. Je me demande tout simplement «quand ».

     Tous les jours des gens viennent, et ce depuis un peu plus de deux ans : « Mais, attends... t'as quel âge ? » ou encore « Mais comment se fait-il que tu sois encore dans ce lycée, à ton âge ? »

     Jusqu'à maintenant j'ai toujours répété, encore et encore. Jusqu'à aujourd'hui. J'ai presque 21 ans et j'ai fais des erreurs mais désormais je les répare ! Et dès à présent, ce sera ma réponse !

     Heureusement qu'Elle est là ! Depuis presque un an, Elle me supporte, m'encourage, me console, et je croie que sans Elle je n'aurais pas pu être là où j'en suis à l'heure actuelle ! J'ai des projets pour l'avenir et tout se fera de manière progressive. Mais ces rêves je compte bien tout faire pour qu'ils se réalisent quitte à y laisser quelques « plumes ».

     J'aspire juste au bonheur comme tout le monde et ce bonheur je souhaite le préparer maintenant afin qu'il n'y ait pas de tâches dessus. Ce bonheur passera dans un premier temps par l'indépendance car l'endroit où je vis, la chambre où je dors et je travaille, les murs qui m'entourent me pèsent sur le moral, d'une manière pour le moins moqueuse, et j'aurais juste envie de dire au revoir à cette atmosphère merdique qui règne ici, pour pouvoir créer la mienne, enfin la Notre !

     Il est 22h35.

     Un jour un mec a dit : " Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé " ! 

     Pas si con que ça ce Lamartine. Pourtant on serait tenté de se dire qu'au final c'est pas bien grave, que c'est pas grand chose.

     Il est vrai que, bon, c'est pas comme si je ne la voyais que 3 jours tous les 6 mois mais chaque moment passé dans ses bras est tellement unique que j'me dis que j'continuerais bien a en vivre des comme ça ! Surtout qu'à chaque fois c'est de mieux en mieux.

     Au lieu de m'engluer dans un bad qui n'aurait pas de sens, je ferais mieux de faire autre chose. Mais quoi ? Il est actuellement 1h58 du matin, nous sommes le 29 décembre il fait froid dehors, j'ai même plus la moindre clope à me coincer sous le poumon et ça me fait chier de me plaindre à un point que j'me saoule un peu tout seul là !

     " - Tiot, arrête d'être con, rattrape ton smile t'a quand la une vie assez posée en ce moment, analyse un peu !
- Mais c'est vrai t'as raison, Tiot, putain qu'est ce j'suis en train de bader alors que tout baigne ces derniers temps ! ^^ "

     Ah, tiens, une bouffée d'oxygène pur s'en vient à me réconforter ! J'en avais besoin !

     Là, j'écris un peu directement comme je pense, ça à pas vraiment l'air de ressembler à quelque chose mais bon après tout qu'est ce qu'on s'en fout !

     Elle me manque c'est un truc de porc, p'tin ! Qu'est ce que je donnerait pas pour être dans ses bras rien que quelques minutes !

     Bon, là j'aperçois que j'écris pour rien, j'arrête les frais ici et j'arrête de faire de la merde, si ça continue j'aurais honte 

...

     A peine réveillé, les cheveux en bataille, le sourire aux lèvres. En ce moment, tout va pour le mieux dans mon univers ! J'ai l'impression d'être en totale harmonie avec tout ce qui m'entoure, tout le monde autour de moi a le smile.

     Je dois avouer que ce n'est pas par l'opération du Saint-Esprit si je suis dans un tel état, ni par l'usage de quelque acide rassurez-vous. Depuis une bonne poignée de jours quelqu'un me rend heureux, comme jamais je ne l'avais été jusqu'à maintenant. Symbiose, alchimie, harmonie, tous ces adjectifs ne serait pas aussi forts tellement ce que je vis est intense, tellement c'est indescriptible. Toutes les journées passées avec elle sont de purs voyages vers les cieux.

     Certains me diront, en lisant cela, que je tombe dans le cliché de l'amoureux poético-romantique de base (en langage urbain, d'autres disent "faire le canard"^^). Et bien, soit, peut-être le suis-je. Mais j'aurais envie de leur dire qu'ils ne savent pas ce qu'ils ratent et j'estime que tout le monde devrait vivre cela car cette sensation est réellement unique, elle ne peut être présente qu'un seule fois dans le coeur d'un homme ou d'une femme.

     Tout le monde est si heureux pour moi, ça me fait chaud au coeur et c'est là que l'on s'aperçoit véritablement de qui tient réellement a vous ou pas.

     Ma tête est si pleine de choses positives, emplie d'inspiration pour écrire et pour composer ainsi que de Reggae à tout-va que je n'ai même plus la force de m'énerver ! La seule chose qui m'importe aujourd'hui c'est le bonheur ! Le bonheur d'être avec elle, le bonheur d'imaginer de quoi le lendemain sera fait, le bonheur ressenti quand ses bras viennent s'enlacer autour de moi !

     Maintenant je souhaite que ce rêve dure et dure, encore et encore ! Que cela ne s'arrête jamais ! 

     Je ne veux pas me réveiller !

     Ma plume me chatouille depuis quelques temps ! Je m' y remets donc à l'arrachée !

     Tant de choses m'ont traversées la tête et le cœur en ce mois de novembre, qui au passage fut dévastateur pour pas mal de monde au final !

     Aujourd'hui j' me sens quand même pas mal changé, plein de projets fusent, je me sens plus libre, j'ai moins d'attaches (ce qui n'est en soi pas plus mal) !

     Et la musique... la musique qui vole autour de moi ! Ce groupe qui connaît une expansion certaine mais mesurée en ce moment (merci la comm' grâce à un certain site prétendu communautaire) les projets musicaux qui fusent, l'inspiration qui me revient, un projet futur plutôt cool le temps que Bebert fasse son truc verra le jour sous peu !

     Tant de choses dans mon crâne, et même si cela n'aboutit pas je pourrais toujours me dire que ça m 'a tout de même aidé a avancer comme toutes les épreuves qui me sont tristement tombés sur le coin de la gueule ces derniers temps. Peut-être ais-je mûri, ce n'est pas à moi de le constater ce ne serait pas objectif, mais je me sens tout de même grandi !

     Oui, je me sens libre, je me sens moi-même ces derniers temps. Le coup de bad s'achève je peux renaître et c'est tout bénef' ! Peut-être que dans la période précédente un autre TioT était ! Je crois pouvoir affirmer avec une quasi-certitude qu'il n'est plus ! Ça du bien et c'est tant mieux !

     Fini de me pourrir la vie, les prises de tête, les projets trop "à la con" ! Je prends vraiment la vie sans demander pourquoi, ni comment ! Vivre, un point c'est tout c'est ça le plus important et je crois que cela constitueras ma devise pour le reste de ma vie !

Perdu, isolé, dans le brouillard,
Tu as perdu tes repères dans le noir.
A la recherche du temps perdu,
Tu croies te noyer et tu n'en peux plus.

Digne d'une tragédie antique,
En occultant les histoires de fric,
Digne d'un très bon Shakespeare
Tu ne vois que de la vie malheureusement le pire.

Mais, petite regarde bien en face,
Réalise que la vie est loin d'être aussi lasse.
Et même si tes idées ne sont plus en place,
Sache que par là, tout le monde y passe.

Réalise, petite, réalise,
Qu'au bout de tes petits cheveux qui frisent,
Une tête bien pensante et très habile
Saura compenser tes petits airs fragiles.

Au fond de ton âme
Se cachent quelques drames,
Mais je sens qu'elle est pure.
Si, si j'te jure !

Dans une tête qui ne tient plus en place,
Où l’on voudrait bien que des masses s’effacent,
Il faudrait avoir le courage de se regarder dans une glace,
Pour pouvoir peut-être enfin regarder les vérités en face.

Alors on fuit, on fuit, on s’évade, on s’émerveille.
Direction tous les paradis artificiels.
De toutes façons, synthétique ou naturelle,
La finalité absolue restera toujours pareille.

Peut-être qu’on ne sait plus,
Que l’oubli s’est abattu.
Peut-être qu’on ne se connaît plus,
Tellement de choses ont obstrué nos vues.

Sur le flot indolent des ces vers imbéciles,
L’inspiration divague, se fait indicible.
Les thèmes varient, les mots se gomment,
Je ne sais même plus, « Lyrics go home » !

Les émotions me jalonnent de toutes parts,
Me traversent, me transpercent, mais est-ce par hasard ?
Mon inconscient travaille et c’est lui qui s’exprime,
Serais-je en transe ? Est-ce qu’il se grime ?

Je n’ai pas l’impression que c’est moi qui rédige.
Toutes ces notes qui riment par je ne sais quel prodige !
Mon projet initial était une chanson,
Et je me demande si elle connaîtra terminaison.


Ecris-je n’importe quoi ? Pourquoi toutes ces questions ?
« Fais ce qu’il te plaît sans interrogations ! »
Il faut que je me dépêche avant qu’elle ne s’épuise
La force de cette douce muse qui, mon esprit, incise.

Mon crâne est disséqué, absent.
Celui d’un autre est peut-être présent.
Je me sens bizarre, décoporé.
Me piraterait-on ici ma pensée ?

Je suis à la limite de me demander qui je suis,
Tant par l’écriture je me sens envahi
Par cette vague, cette bouffée indescriptible.
Se réfugiant en mes doigts, est-ce seulement possible ?

Que m’arrive t-il ?
Où aller ?
Que se passe t-il ?
Vers qui se tourner ?

Je m’arrête ici je me sens épuisé.
Comme si cette muse m’avait siphonné
Mon énergie ma force vive.
C’en est assez ! Qu’on m’en prive ..

     Je me glande, je me glande en cours et je bade. Que faire ? Suis-je réellement prisonnier de ce système ? Est-ce-que je pars vers un avenir stable ? Que vais-je faire une fois que j'aurais fini tout ça ?

     Dans un carcan où t'est obligé de traîner tes savates poussiéreuses quelques pénibles heures par jou, six jours par semaines, neuf mois sur douze ! Et une fois qu'on l'aura notre foutu sésame, qu'adviendra-t-il de nous ? Ce n'est pas parce que je broie un tantinet du noir mais je suis convaincu a quatre-vingt pour cent que cette meute finira prolo ( comme tout le monde ) : caissière, agent d'entretien, ... j'en passe ... et des pires.

     Nos rêves sont bouchés, entartrés de merde, une merde sale, collante, noire et glauque que tous les Puissants, là-haut, s'amusent a à nous déverser sur la gueule en fumant des cigares accompagnés de pute de luxe et baignant dans leur jus de leur pognon mal acquis. Pendant que la populace, le petit peuple, se crève le cul huit à douze heures par jour pour n'avoir ne serait-ce qu'un semblant de vie décente avec un minimum de "confort".

     Nous pomper jusqu'à la moelle semble être leur plus grande passion : amendes injustes et injustifiées, taxes à la con ... Payer pour vivre et vivre pour payer : LA devise capitaliste !

     L'inspiration ne me manquera pas, pour deverser sur ces tortionnaires avides, l'acide corrosif qui suinte de ma plume aujourd'hui. La haine m'inspire, l'injustice ma répugne et certaines gueules, lois ou règlements, m'effraient.

     Ne voyez pas ici, un bête pseudo-anarchiste, ni un ado boutonneux (ce que je ne suis pas) et immature (ce que je ne pense pas être), ou encore moins un mec absolument paumé réglant ses comptes avec des personnes qu'il ne verra surement jamais, mais voyez plutot un cri ...

     Ces pages vierges, qui ne demandent qu'a être remplies, me serviront de défouloir. Ce sera un moyen pour moi de me vider de ce qui ne va pas, mais aussi de dire, tout haut et tout fort, ce qui se déroule à merveille.

     Pour moi, écrire n'est pas une passion. C'est juste que j'aime manier ma langue maternelle qui s'avère être riche, fournie et particulièrement musicale. Pour moi, les mots ne constituent, à première vue, qu'un amusement comme tout autre.

     Il n'y aura qu'une seule chose qui sera respectée dans cet univers binaire et électronique : l'orthographe. Le reste (du genre le style, la syntaxe...) je préfère laisser cela au système éducatif.

     A mon sens, l'écriture est quelque chose de libre, les mots font partie de notre patrimoine culturel collectif donc je me permets royalement de me badigeonner les parties avec le pinceau de l'indifférence de toutes les imbécillités scolaires.

     Pour finir cette préface virtuelle qui n'a même pas l'air d'en être une, je souhaiterais à tous les lecteurs éventuelles de ces pages non-palpables une bonne visite et une bonne lecture à tous !